Ils sont sans doute les seuls vrais héritiers des Stooges et des Pistols, même si les guitares sont ici remplacées par des boîtes crado et minimalistes. Zéro concession et gueule grande ouverte sur la lutte des classes, après des années de galère, le duo de Nottingham a trouvé le salut dans un alliage abrasif de Punk et de Hip-Hop, déversant des harangues rocailleuses sur des boucles répétitives et des beats métronomiques. Fascinant, hypnotique, ce réveil des consciences martial et basique est bien loin des déconnades du genre, tant le propos de Jason Williamson tape sec au foie et à la tête. On se souviendra longtemps de cette soirée, faites-nous confiance.
« Elles écument depuis 2009 les cafés-concerts, clubs et espaces d’art à travers l’Europe. Elles, ce sont les quatre musiciennes de Massicot, groupe de rock répétitif et trépidant qui donne un joyeux coup de fouet à la scène genevoise. Mara scande sa poésie brute dans son letton natal et joue d’une basse pour enfant, Simone cisaille méthodiquement les cordes de sa guitare électrique pendant que Colline martèle les fûts d’une batterie précaire et que Léa glisse insidieusement ses notes de violon qui ne sonnent pas comme du violon. Du moins pas comme on est censé en jouer. Le résultat est jubilatoire, singulièrement déconstruit et d’une audace communicative. Quelque part entre le bruitisme des premiers Sonic Youth, les impros extatiques de The Ex et les contre-pieds instinctifs des Shaggs – avec en sus une touche «tropicale» revendiquée, presque festive. » Roderic Mounir, Le Courrier.
Retrouvez-nous sur