Foo Fighters « Medicine at Midnight »

On parle souvent de Dave Grohl et de ses fidèles camarades par ici. Peut-être parce que malgré son omniprésence dans les médias (U.S. principalement et dès qu’un point de vue sur le rock est nécessaire…) et malgré le fait que ses Foo Fighters semblent faire du surplace depuis bien trop longtemps, on ne peut s’empêcher d’admirer le bonhomme, de part sa réputation de vieux rockeur sympathique, mais surtout, son parcours de self-made man plutôt respectable, quoi qu’en pensent ses détracteurs.

À l’heure du dixième album des Foo Fighters, le rockeur quinquagénaire tente une fois de plus de rallumer la flamme avec un éternel « concept » ; Grohl l’a teasé comme leur disque le plus dansant, fortement influencé par le « Let’s Dance » du Thin White Duke. Aie. Ça commence mal. Car n’est pas David Bowie qui veut…
Toujours accompagné de Greg Kurstin (déjà producteur de Concrete & Gold), les Foo apportent pour la première fois un véritable vent de fraicheur sur leur discographie. Un vent de fraicheur qui sera loin d’être au goût de tout le monde, mais un disque qui ne distingue réellement de ses prédécesseurs. La présence de Kurstin y est certainement pour beaucoup. Car l’album sonne définitivement plus pop, plus lumineux.
Plus taiseuses au premier abord, les guitares, très orientées « classic rock 70’s » sont bien toujours présentes, mais restent souvent en retrait, pour laisser leur place à une basse et des percussions souvent mises en avant mais surtout, à la présence de chœurs féminins à la limite du gospel. On remarquera notamment le surprenant single « Shame Shame », sur lequel Grohl chante avec une justesse qu’on ne lui connaissait pas, le groovy « Cloudspotter » ou la chanson titre « Medicine at Midnight ». Malheureusement, le sextuor peine à maintenir l’effet de surprise, et retombe dans la routine, sur « No Son of Mine » par exemple ou le groupe réchauffe bêtement un riff typé Black Sabbath pour un titre « bien mais pas top », sur la très classique mais néanmoins efficace ballade rock « Waiting on a War », déjà entendue 100 fois, pour choisir de finir son album sur le vilain « Love Dies Young », sorte de remontée gastrique sous forme de chanson, une bien curieuse manière de clore un disque avec la nausée. 
Dommage.

En misant plus sur le fond que sur la forme, les Foo Fighters entament une nouvelle étape de leur carrière avec un disque original mais une fois de plus loin d’être totalement réussi.

Foo Fighters Medicine at Midnight Roswell Records/RCA

TRACKLIST :

Face A

Making A Fire
Shame Shame
Cloudspotter
Waiting On A War
Medicine At Midnight

Face B

No Son Of Mine
Holding Poison
Chasing Birds
Love Dies Young


Album disponible sur Apple Music, Qobuz, Spotify & Tidal,
mais aussi et surtout, chez tous les bons disquaires indé’ !





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Stéphane Pinguet

Disquaire indépendant aigri mais passionné, amateur de musique, cinéma, littérature et bandes dessinées en tous genres.

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