Gizelle Smith « Revealing »

Revealing n’est que le troisième album de la chanteuse soul funk britannique en 12 ans, c’est peu si on fait abstraction de la ribambelle de singles qui jalonnent son parcours dont le tube interplanétaire “Jonny” en 2012. Après Ruthless Day (Jalapeno Records), Gizelle Smith revient avec un disque surprenant.

Adepte d’une soul funk classique respectueuse du protocole, Gizelle Smith se démarque par sa voix et des chansons pleines de fraicheur et d’entrain. Des chansons qui filent la banane. Avec Revealing, la Britannique évolue dans sa façon d’aborder la soul funk en établissant un lien entre appellation d’origine contrôlée et interprétation à la manière de Prince et Jamiroquai avec des orchestrations modernistes pour des compositions qui frisent même le psyché façon Lenny Kravitz telle “The Girl Who Cried Slow” qui a tout pour devenir un grand classique avec ses arrangements “R&B domestiqué”, le monument de cet album. Chanson suivie de la belle interprétation de “King of the Mountain” empruntée à Kate Bush. Tout le reste de l’album étant principalement composé comme d’habitude par Gizelle Smith et Steffen Wagner, avec parfois l’appui des musiciens ayant participé à l’enregistrement. Avec sa façon de faire entre tradition et modernité sans jamais mettre en péril son intégrité artistique, Gizelle Smith pourrait s’imposer aux côtés des divas du R&B avec un disque qui sonne comme une production soul jazz du début des 80’s. La Mancunienne sort peu d’albums, c’est chaque fois pour mieux nous surprendre et là, elle place encore la barre haute pour un disque qui cette fois, espérons-le, trouvera le chemin des charts.

Gizelle Smith Revealing Jalapeno Records

TRACKLIST :

Face A

Agony Road
Superstar
Better Remember (They’re Controlling You)
Maybe Baby (Lovin’ You Was Never Ideal)
The Girl Who Cried Slow

Face B

King of the Mountain
Three Tiny Seeds
Miss World (Less is More)
Riot Cars



Album disponible sur Apple Music, Bandcamp, Qobuz, Spotify & Tidal,
mais aussi et surtout, chez tous les bons disquaires indé’ !


Patrick Foulhoux

Ancien directeur artistique de Spliff Records, Pyromane Records, activiste notoire, fauteur de troubles patenté, journaliste rock au sang chaud, spécialisé dans les styles réputés “hors normes” pour de nombreux magazines (Rolling Stone, Punk Rawk, Violence, Dig It, Kérosène, Abus Dangereux, Rock Sound…), Patrick Foulhoux est un drôle de zèbre.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.