Jamie & The Numbers « You Don’t Love Me »

Et encore un nouveau groupe soul, celui-là nous arrive du pays du long nuage blanc, là où les rugbymen sont de noir vêtus. De Wellington pour être précis. Autant dire qu’ils en connaissent un rayon en matière de musique tribale qui fout la gigote. Et là, ça secoue les chicots façon essai nucléaire à Mururoa.

Pas con le Kiwi, pour attirer l’attention, il met une reprise de Cure et une de Style Council au menu. Si l’intention est bonne et plutôt louable dans le cas de “Boys Don’t Cry” qu’il était difficile d’imaginer si joliment apprêté, c’est presque anecdotique parmi la belle flambée que constitue ce premier album recelant quelques jolis tisons comme celui qui donne le titre au disque et qui a bénéficié d’un beau clip hommage au Prisonnier “je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre”. Bonjour chez vous. Faudrait savoir si vous êtes un numéro ou pas les Numbers. “You Don’t Love Me” en guise d’introduction, t’avoueras quand même qu’il y a des manières plus civiles de se présenter à un entretien d’embauche. Mais le morceau est tellement enflammé qu’on se laisse charmer et qu’on se surprend à gigoter des genoux, à frétiller du mollet, à frissonner de la fesse, à frisoter des cheveux, à frôler la nervous breakdance comme on dit de nos jours. Et si on ne le dit pas, on devrait. Jamie Mavusa possède une voix qui donne des ailes à l’orchestration. Avec un bâton de dynamite pareil dans le poêle, on n’a pas fini de s’éclater autour du feu.

Jamie and The Numbers You Don’t Love Me Superfly Funk and Soul Records

TRACKLIST

Face A

You Don’t Love Me
If This Is Love (Then I’d Rather Be Lonely)
Magic Touch
Breeze
The Seeker

Face B

Boys Don’t Cry
The Fugitive
Stay
While I Was Sleeping
Shout To The Top
Let’s Make It Last


Album disponible sur Bandcamp Spotify,
mais aussi et surtout, chez tous les bons disquaires indé’ !

 

Patrick Foulhoux

Ancien directeur artistique de Spliff Records, Pyromane Records, activiste notoire, fauteur de troubles patenté, journaliste rock au sang chaud, spécialisé dans les styles réputés “hors normes” pour de nombreux magazines (Rolling Stone, Punk Rawk, Violence, Dig It, Kérosène, Abus Dangereux, Rock Sound…), Patrick Foulhoux est un drôle de zèbre.

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