Jessica Jones: l’héroïne badass de Marvel.

Jessica Jones
La stratégie de Marvel pour conquérir le monde du blockbuster cinématographique étant désormais bien huilée, voilà que, quelques mois après son introduction dans le format série (avec l’excellente première saison du justicier aveugle Daredevil) débarque Jessica Jones -la nouvelle super-héroïne télévisée-. Un nouveau sans faute pour la maison des idées!
On pourra dire que la trilogie du Dark Knight de Christopher Nolan aura marqué les esprits. Au point que toutes les adaptations ciné’ de ces bons vieux comic books aient été totalement repensées -avec plus ou moins de succès- pour désormais afficher un caractère plus sombre, visant à toucher un public plus adulte, à mille lieux du cliché geek fan de super-héros en collant.
Au printemps dernier, Daredevil parvenait à faire oublier la piètre prestation de Ben Affleck dans le rôle titre (en 2003 sous la direction de Mark Steven Johnson) avec une relecture du personnage bien plus dark, bien plus proche du polar que du film de super-héros classique.
Jessica Jones est en quelques sorte liée à l’avocat/justicier Matt Murdock, puisque évoluant dans le même quartier de New York: le malfamé Hell’s Kitchen. Là encore, la showrunner Melissa Rosenberg ne garde que les bases de l’héroïne crée par Brian Michael Bendis, pour nous concocter un personnage torturé, alcoolique avec peu d’attache, si ce n’est sa meilleure amie Trish Walker.
On suit, durant chaque épisode d’une cinquantaine de minutes, la jeune détective privée dans ses enquêtes mais surtout à la recherche du dangereux super-criminel Kilgrave.
Mais là ou Marvel réussit son coup, c’est lorsqu’il a enfin la bonne idée de montrer un penchant plus réel d’un monde peuplé par des super-héros. On apprend par exemple que la destruction d’une bonne partie de Manhattan dans le combat opposant les Avengers aux Chitauris (dans Avengers, de Joss Whedon en 2012) n’a pas seulement fait des dégâts matériels.
Coté casting, la production fait appel à du sang neuf (ou presque) avec notamment Krysten Ritter dans le rôle titre (l’insupportable copine de Jesse Pinkman dans Breaking Bad), David Tennant (Doctor Who), impeccable en bad guy sociopathe et enfin, le seule visage connue de la série, Carrie-Anne Moss (Trinity dans la trilogie Matrix).

Netflix peut se targuer avec cette deuxième production Marvel de faire un nouveau sans-faute, et d’assurer par la même occasion leur avenir avec pas moins de deux séries par an, qu’on espère au moins d’aussi bonne qualité. Les super-héros n’ont pas fini d’envahir notre quotidien !

Marvel’s Jessica Jones de Melissa Rosenberg
Basé sur le comic book crée par Brian Michael Bendis et Michael Gaydos
Avec Krysten Ritter, David Tennant, Mike Colter, Rachael Taylor et Carrie-Anne Moss.


Stéphane Pinguet

Disquaire indépendant aigri mais passionné, amateur de musique, cinéma, littérature et bandes dessinées en tous genres.

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