Cinquième album en 15 ans pour le sextet de Fremantle (Australie). The Kill Devil Hills poursuit son bonhomme de chemin avec des disques somptueux. Et Pink Fit à l’appétissante pochette ne déroge pas à la règle.
Brendon Humphries a fait ses humanités au sein des Drones. Ça cadre l’aire de jeu. The Kill Devil Hills mélange Blues Rock impressionniste et Country du bush en utilisant une méthode identique à celle de Nick Cave & The Bad Seeds sans le côté mystique. KDH est l’auteur de l’emblématique “Drinking Too Much” (Heaten Songs, 2004, Bang! Records) qu’a merveilleusement reprise James Leg sur Solitary Pleasure (2001, Alive Records). Si phénoménale soit la chanson, ça n’a jamais permis au groupe d’éveiller l’intérêt au-delà du cercle underground dans lequel il évolue librement, sans contrainte. Pink Fit avance comme un félin, campé sur ses pattes arrières, prêt à bondir, épaules écartées, le ronronnement au bord du rugissement.
Le parallèle avec Gallon Drunk et Grinderman s’impose en entrée de disque avec la voluptueuse « Acidosis ». Les chansons s’enchainent à un train de sénateur dans une ambiance mélancolique finement ébréchée pour laisser passer la lumière au cœur de la pénombre. Brendon Humphries est un formidable compositeur doublé d’un poète aux textes picturaux. Les chansons dégagent une couleur fauve et une odeur musquée pour laisser libre cours à l’interprétation.
KDH, c’est la classe et le panache à quatre temps.
The Kill Devil Hills Pink Fit Bang! Records
Side 1
Acidosis
You’ll Never Die In This Town Again
Helsinki
Side 2
Stained
I Don’t Believe It Any More
Petrov ’83
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