Lux The Band « Gravity »

Si The Band n’était déjà pris, le quatuor aurait pu se baptiser ainsi. Ce sera donc, par la force des choses, un groupe dans la lumière. La rencontre d’une gâchette de la six cordes et d’une très jolie voix new-yorkaise pour un résultat, certes, classique, mais foutrement bien inspiré. La chanteuse rappelle quelques grandes voix classiques américaines.

Gravity n’est pas le premier album de la paire Angela Randall et Sylvain Laforge, mais c’est la première fois qu’un de leurs disques amarre à bon port. Le duo bétonne son jeu avec une solide rythmique conduite par Julien Boisseau à la basse et Amaury Blanchard à la batterie. Les trois, avec Sylvain Laforge, détenant des cv conséquents. Autant dire que la maison est bien tenue. L’ensemble est compact et homogène pour un americana de bon aloi, assuré par une très jolie voix et une guitare qui n’a rien à envier aux incontournables de la discipline. On tient à disposition une liste longue comme le bras pour les géomètres qui auraient besoin de borner l’aire de jeu. De folk à country en passant par le rock épais, Lux The Band a le sens des priorités, celui de la chanson, chacune parvenant à faire mouche autour de thèmes immensément rock. Un bien beau disque qui aurait toutefois mérité d’un peu plus de relâchement. L’album est juste un poil trop balisé, trop prévisible, trop « classic-rock ». On aimerait se faire un peu plus secouer le cartable, d’autant qu’ils en sont foutrement capables, les quatre-là. Ils le démontrent sur quelques titres, à deux doigts de s’embraser. Gravity reste toutefois un sacré bel album qui n’a pas à rougir de la comparaison avec les meilleurs du genre.

Lux The Band Gravity Laughing Sky Productions/Inouïe Distribution

Face A

Son of Sam
The Actor
Gravity
The Ballad of John
Jailor

Face B

Chemical Love
Around the Sun
Lullaby
The Score
Did You Hear They’re Talking About The End of the World Again

Patrick Foulhoux

Ancien directeur artistique de Spliff Records, Pyromane Records, activiste notoire, fauteur de troubles patenté, journaliste rock au sang chaud, spécialisé dans les styles réputés “hors normes” pour de nombreux magazines (Rolling Stone, Punk Rawk, Violence, Dig It, Kérosène, Abus Dangereux, Rock Sound…), Patrick Foulhoux est un drôle de zèbre.

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