Première saignée de ce combo mixte new-yorkais composé de quatre musiciens expérimentés, Gentle Grip ramène au New-York de la fin des années 70 pour un disco des gouttières s’inspirant de tout ce qui bouge, du punk au reggae en passant par la no-wave. On s’y croirait.
Incroyable Sam York avec une voix qui ne sera pas sans rappeler Deborah Harry ou Madonna, impression largement renforcée par de solides structures musicales dance concoctées par son acolyte Vince McClelland, les deux étant issus du groupe Wall. Leurs deux compagnons de route, Drew Citron et Scott Rosenthal provenant pourleur part de Beverly, ajoutent leur touche à cette teinte marquée de la fin des 70’s. Comme si on faisait subir à James Chance & The Contortions un stage en apnée au Paradise Garage ou au Studio 54 à Broadway ou des Talking Heads qui auraient le boyau de la rigolade qui les chatouille sous les bras. L’effet est saisissant. Même si, à l’évidence, Public Practice destine son expression à la danse, Gentle Grip ne s’écoute pas uniquement pour ses formules rythmiques, mais aussi pour l’ambiance qu’il imprime, rebondissant sur plusieurs humeurs allant des plus sombres voire inquiétantes ou lunaires (“Moon”) pour aller vers des choses plus légères sans ne jamais sombrer dans la facilité. Il y a toujours une guitare pour te rappeler qu’on est à New York, pas au Club Med avec les Village People en animateurs. Public Practice se livre même à des facéties qui rappelle le fantastique Do It Yourself de Ian Dury & The Blockheads (1979), ce qui va irrémédiablement ramener à Baxter Dury pour ce qui est des ambiances, les voix étant évidemment dans des registres totalement différents.
Album éblouissant, l’alliance de l’épingle à nourrice et des strass.
Public Practice Gentle Grip Wharf Cat/Modulor
Face A
Moon
Cities
Disposable
Each Other
Underneath
See You When
Face B
My Head
Compromised
Understanding
Leave Me Alone
How I Like It
Hesitation
mais aussi et surtout, chez tous les bons disquaires indé’ !
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