Wish I Was Here, le feel-good movie de l’été!

Wish I Was Here
Dans la famille des « feel-good movies », Wish I Was Here (ou Le Rôle de Ma Vie en France -que le responsable des traductions de titre soit châtié-) apporte un peu de fraîcheur dans le monde du cinéma indépendant, et convint par sa faculté à aborder des sujets graves (la maladie, la mort, tout ça tout ça) avec un brin d’humour, toujours essentiel chez Zach Braff, ici acteur principal, scénariste et réalisateur.

Retour en 2013, Braff, près de 10 ans après Garden State, peine à trouver des producteurs pour son nouveau film, écrit au côté de son frère Adam. Il lance alors une campagne de financement sur Kickstarter (qui atteint son objectif en à peine 3 jours!) afin d’éviter aux studios hollywoodiens d’avoir le dernier mot sur son « bébé », qui, de nos jours, imposent toujours au minimum aux réalisateurs le choix du casting et le final cut. Zach peut ainsi se mettre au boulot et confectionner, sans aucune pression, son film de A à Z.
Le film recueille dès ses premières représentations un vif succès critique (notamment lors du festival Sundance). Mais en France, c’est une autre histoire. Le spectateur n’a aucun problème pour se laisser porter par un blockbuster à 300 millions de dollars dont le scénario semble écrit par un enfant de 12 ans, mais se laisse difficilement séduire par la comédie dramatique légère.

Car Wish I Was Here s’inscrit dans cette catégorie là, dans la continuité de Garden State. Si ce dernier racontait les mésaventures d’un acteur galérien un peu perdu d’une vingtaine d’années, WIWH suit celles d’un père de famille, qui tente de gérer une carrière qui ne décolle pas, le parcours scolaire de ses enfants dans une école juive, son mariage en pleine crise et, histoire d’enfoncer le clou, la récidive (ou la récidive) du cancer de son père. Une chronique familiale à l’américaine en somme. Avec quelques emmerdes supplémentaires.
Wish I Was Here est tout simplement une comédie dramatique qui fait du bien. Un film qui n’a pas la prétention de concourir dans la course au Oscars ou d’impressionner avec une brochette d’acteurs à gros cachets, mais simplement de faire rire ou d’émouvoir.

Et si l’on pourrait reprocher au long-métrage quelques passages prévisibles, imputables au feel-good movie, il vise juste par la précision de ses plans, le choix de ses acteurs (Kate Hudson, trop rare dans un beau rôle comme celui-là ou la jeune Joey King, promise à une belle carrière), ou celui de sa bande son, composée par la crème de l’Indie Pop américaine (Bon Iver, les Shins ou Cat Power, pour ne citer qu’eux).
Zach Braff ne gagnera certainement pas de nouveaux fans avec Wish I Was Here, mais finira d’assoir sa réputation de réalisateur aussi déconneur qu’appliqué. Dommage, on aurait vraiment voulu que ce soit le coup gagnant pour lui!
Wish I Was Here de Zach Braff
Scénario de Zach et Adam J. Braff
Avec Zach Braff, Josh Gad, Jim Parsons, Ashley Greene, Kate Hudson et Joey King




Vidéo de présentation du projet de financement Kickstarter

Stéphane Pinguet

Disquaire indépendant aigri mais passionné, amateur de musique, cinéma, littérature et bandes dessinées en tous genres.

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