Critique du "Endless Scroll" de Bodega chez What's Your Rupture Records

Alors que Parquet Courts bouleverse depuis maintenant quatre albums le paysage Indie Rock américain, voilà qu’un nouveau venu débarque avec un fougue et une énergie similaire, et un premier disque à la pochette énigmatique, proche d’une œuvre d’art. Son nom? Bodega.

Non, il ne s’agit pas là du dernier bar à tapas en vogue. Bodega, c’est trois filles (Nikki Belfiglio, Heather Elle et Montana Simone, respectivement au chant, à la basse et à la batterie) et deux mecs (le guitariste/chanteur Ben Hozie & la seconde guitare de Madison Velding-VanDam). Musicalement, le quintet, originaire de Brooklyn (original!) donne dans un Post-Punk influence Art-Rock, très proche de la référence de ces dernières années: Parquet Courts. Largement assumée l’influence, puisque c’est Austin Brown -co-leader du gang texan- qui est responsable de la production. Mais si les vrais modèles de Bodega sont bien à chercher du coté du Punk, ils se trouvent définitivement de l’autre coté de l’Atlantique avec, entres autres, les héros du genre que sont Gang of Four, Wire, ou The Fall.
Écrits à quatre mains, les textes (signés Belfiglio et Hozie donc) alternent entre sérieux et franche déconnade. On trouve de tout sur cet Endless Scroll, de la pseudo-analyse de notre société de consommation (« How Did This Happen? ») au titre sur le plaisir de la masturbation féminine (« Gyrate »), ou, un autre, hilarant, sur un célèbre personnage interprété par Leonardo Di Caprio (« Jack in Titanic ») et, enfin, un dernier, plus poignant, à propos d’un ami disparu (« Charlie »).

Sans être le disque de l’année, ce premier album de Bodega remplit sa mission. Voilà un disque qui divertit, amuse, ne se prend jamais au sérieux et, surtout, qui possède son lot de titres à la fois minimalistes et foutrement entêtants, juste ce qu’il faut pour qu’on se rappelle de lui quoi.

Bodega Endless Scroll What’s your Rupture Records

TRACKLIST: