Quoi de mieux pour un artiste à la discographie bien fournie, au talent incontestable et incontesté, que de rassembler ses plus belles compositions en une compilation ? Mais plutôt que de faire comme tout le monde sous prétexte d’un trop commun « best of » (ou, plus putassier encore, d’un « greatest hits ») Sam Beam -musicien multi-instrumentiste qui se cache derrière Iron And Wine– part sur une proposition atypique, à cheval entre le documentaire et l’album live.
Intitulé Who Can See Forever, le film (réalisé par Josh Sliffe) mêle interviews du musicien à des images intimistes de sa vie, chez lui, en famille ou en tournée avec son groupe. Le tout est entrecoupé de chansons enregistrées en live dans le superbe Haw River Ballroom de Saxapahaw en Caroline du Nord. Faute de ne pouvoir découvrir la partie documentaire (inédite en France), nous allons nous attarder sur le concert. Et quelle meilleure façon de découvrir l’univers dense d’Iron And Wine que sous la forme d’un live retraçant une grande partie de sa carrière. Beam réinvente ici ses plus fameuses chansons, ce qui permettra de satisfaire à la fois les fans et les profanes. Tout le monde y trouve son compte, c’est malin. Accompagné de musiciens au moins aussi talentueux que lui (Elizabeth Goodfellow, Eliza Hardy Jones, Teddy Rankin-Parker et Sebastian Steinberg) Beam offre une liste de chansons qui explorent plus de vingt ans d’une carrière sans faute de goût durant laquelle le musicien n’a eu de cesse de se remettre en question. Entre ses premiers enregistrements typé folk lo-fi à une americana mieux produite flirtant avec la pop ou parfois même le jazz, Beam n’a jamais eu peur d’explorer, d’expérimenter, au risque de perdre ses premiers fans, mais d’en séduire de nouveaux.
A l’aube de son cinquantième anniversaire, Who Can Ses Forever arrive à point nommé. Comme une façon de conclure une partie de sa carrière avant d’en entamer une nouvelle -un septième album, Light Verse, est attendu pour fin avril chez Sub Pop– Iron And Wine offre avec ce portrait/concert un chouette aperçu d’une superbe discographie, dont on a déjà hâte de découvrir la suite.
Iron And Wine Who Can See Forever Soundtrack Sub Pop/Modulor
Face A
The Trapeze Swinger
Boy With A Coin
Woman King
Thomas County Law
Face B
House By The Sea
About A Bruise
Sodom, South Georgia
Last Night
Monkeys Uptown
Face C
Wolves (Song Of The Shepherd’s Dog)
Grace For Saints And Ramblers
Dearest Forsaken
Glad Man Singing
On Your Wings
Face D
Passing Afternoon
Pagan Angel And A Borrowed Car
Naked As We Came
Call Your Boys
Muddy Hymnal
Album disponible sur Apple Music, Bandcamp, Deezer, Spotify & Tidal,
mais aussi et surtout, chez tous les bons disquaires indé’ !
Who Can See Forever: A Portrait of Iron & Wine
Retrouvez-nous sur