Tranquillement, lentement mais sûrement, Low continue d’asseoir sa réputation de groupe le plus classe du monde. Le très beau Ones and Sixes, leur onzième album studio, est une nouvelle preuve de leur immense talent.
Tout comme leurs camarades californiens de Spain, Low mélange Indie Rock fragile et Slowcore tendu, un style reconnaissable entre mille, ou la qualité est (presque) toujours au rendez-vous. Les premières secondes de « Gentle » suffisent à convaincre. Un morceau qui montre le trio de Duluth, Minnesota, désireux d’évoluer sans se répéter, voire, en se mettant en danger. Ones And Sixes, enregistré dans le studio de Justin Vernon (Bon Iver) à Eaux-Claires, présente par rapport à son prédécesseur (The Invisible Way, 2013, Sub Pop) les éléments propres à Low, mais surtout, de nouveaux arrangements, électroniques, sur les basses ou au niveau des percussions, qui prennent littéralement aux tripes. Un léger changement de forme, avec un fond identique, qui permet aux Midwestern de ne pas perdre de vue la formule qui a fait leur réputation, comme sur « Landslide », magnifique titre tout en tension, qui s’étire sur près de dix minutes. Le trio flirte aussi parfois avec ce qui pourrait s’apparenter avec de la Dream Pop (« Lies ») ou de façon plus classique avec l’Indie Rock (« What Part Of Me »), des titres qui permettent d’aérer et de rythmer un peu la tracklisting de l’album. Les voix d’Alan Sparhawk et Mimi Parker se marient comme jamais. Une combinaison parfaite qui donne comme toujours des beaux moments de grâce (« Spanish Translation », « Into You »).
Ones And Sixes est le résultat que l’on attend d’un groupe qui, après plusieurs décennies d’existence, tente de changer un peu la donne en prenant des risques. Un album qui restera certainement comme l’un des piliers de leur carrière.
TRACKLIST:
Side A
Gentle
No Comprende
Spanish Translation
Side B
Congregation
No End
Into You
Side C
What Part of Me
The Innocents
Kid in the Corner
Side D
Lies
Landslide
DJ
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