L’acid jazz est une forme de jazz funk instrumental épargnant l’auditeur de la démonstrative technique musicale au profit du partage, de la générosité et de la beauté du geste, ou quand les virtuoses se mettent au service de la musique, pas de leur égo. Et si Max Beesley redonnait des couleurs à un genre tellement intemporel ?
Le Britannique, pianiste et percussionniste de formation, a seulement sorti deux maxi sous son nom il y a trente ans, en aparté des services apportés aux plus grands. Il a été des orchestres de Leonard Bernstein et Michel Legrand. Autant dire que la musique de film l’intéresse et ça s’entend sur ce disque, sacré nom de Zeus. Il a d’ailleurs participé au Birdland de Clint Eastwood. Lui a pris des envies de faire en nom propre cette fois avec des proches pour un disque somptueux, son premier album, la bande-son idéale pour une soirée d’été entre amis, en buvant des cocktails exotiques et en s’adonnant à des plaisirs coupables. C’est beau. Mais qu’est-ce que c’est beau ! Une forme de jazz funk aux intonations légèrement caribéennes. Par de nombreux aspects, les High Vibes de Max Beesley me font penser aux Suisses de Subtone Trio pour lesquels j’avais une tendresse toute particulière. On entre, là, dans un monde où la sensibilité de chacun est l’unité de mesure pour estimer la valeur de l’ensemble et, en l’occurrence, en ce qui me concerne, le Max Beesley’s High Vibes me transmet des émotions et des sensations indescriptibles pour rester convenable et conserver un peu de dignité devant vous tous, parce que, si je m’écoutais…
Max Beesley’s High Vibes Zeus Légère Recordings
Face A
Zeus
Snake Oil
Saturn’s Dust
Juice
Face B
We’ll Always Have Yesterday
Fire
Sergio’s Bag
Ice
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