On pose le disque sur la platine et là, badaboum, grosse claque, dès la première écoute. En sept chansons, le quatuor marseillais redéfinit tout un pan du rock en partant de la seconde moitié des 70’s en Angleterre pour remonter les années 80’s jusqu’à trouver des adhérences en vogue aujourd’hui.
Proposer un cocktail pareil si jeunes, c’est désobligeant pour la concurrence. Si des cinquantenaires se livraient à pareil exercice, on mettrait ça au crédit de la sagesse ou de la nostalgie, mais ces quatre-là n’ont pas encore assez vécu pour perdre leur temps à rendre hommage, malgré tout le respect accordé à leurs aînés. Ils n’ont pas que ça à foutre. Ils font ça parce que leur vie en dépend. Il y a d’abord cette musique extraite du tout meilleur post-punk, pas celle des corbeaux, ni celle d’artistes maudits qui se cherchent et qui ne se trouvent pas, non, celle abondamment nourrie de power pop baignée dans un sirop acidulé. Mais il y a surtout cette voix ! Ses intonations, ses accents, ses ritournelles ! Grâce à cette sublime voix joliment bardée de somptueuses mélodies et de brillantes harmonies, Parade est au centre d’une aire de jeu délimitée par Only Ones, Kid Pharaon, Ruen Brothers et Warhaus. Ruen Brothers, Warhaus et Parade doivent impérativement donner concert commun et nul doute qu’ils se trouveront tellement d’atomes crochus que ça débouchera sur plus encore.
On avait déjà repéré leur morceau « Electric Fear » sur la compilation Nuits Blanches, mais noyé dans la masse, il passait bien trop discrètement. Là, en ouverture de disque, il prend une toute autre dimension. Magique, racé, élégant ; comme à la Parade !
Parade It All Went Bad Somehow Lollipop/L’Autre Distribution
Face A
Electric Fear
Ghost Inside of You
Darkness of Your Thoughts
Face B
Sally’s Gone
Summer Sunset
Is It Real Life
It All Went Bad Somehow
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