Sous-titré Histoire sociale des mouvements punk & post-punk, cet ouvrage composé par des universitaires regroupe seize études passionnantes autour de la thématique punk avec différentes approches traitant de sujets très variés.
Comme le veut l’usage avec ce genre de livre, c’est érudit, très cadré, bien argumenté, suffisamment documenté, bref, passionnant si le sujet intéresse, mais un tantinet rebutant pour le profane. Le punk en Chine depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping, les fanzines, le gothique à Milan, OTH, le label Postcard de Glascow, le punk à San Francisco, Marsu (manager de Lucrate Milk et Bérurier Noir, Bondage et Crash Disques), le Wagon à Saint-Brieuc, le post-punk à Manchester pour ne citer que quelques titres de chapitre servant de passerelles et ouvrant des portes à mille autres entrées. Le livre foisonne de sujets autour du vaste thème qu’est le punk. La politique revient souvent sur le tapis forcément, le cinéma ou la mode beaucoup moins et la musique, pas tant que ça finalement. Disorder s’avère une étude sociologique autour de la thématique punk qui s’adresse aux jeunes générations prioritairement, mais plus largement à toutes. On s’aperçoit que tout n’était pas concentré à Londres en 76 et 77 et qu’aujourd’hui encore, les mêmes problématiques se posent pour les jeunes punks. Jeunes parce qu’il s’avère qu’en prenant de l’âge, le punk comme tous recherche la stabilité et une forme de “confort” social. Qui dit confort ne dit pas conformisme. Ce livre passionnant témoigne d’une véritable contre-culture bien ancrée dans toutes les cultures. Cependant, il manque un article évoquant le punk au Moyen-Orient, là aussi, il existe.
Paul Edwards, Élodie Grossi & Paul Schor Disorder Éditions Seteun
406 p., 20 €
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