Premier album des frères Rupert et Henry Stansall (Ru + Hen = Ruen), All My Shades of Blue va récolter une moisson de récompenses et cueillir des louanges amplement mérités grâce notamment à la chanson qui donne le nom de baptême au disque, une friandise pop enrobée de miel Roy Orbison et sucrée aux Everly Brothers.
La voix d’Henry Stansall est ce qui frappe en premier à l’écoute des Ruen Brothers, une voix veloutée façon Roy Orbison / Johnny Cash / Bruce Springsteen (le tube intergalactique “All My Shades of Blue”), parfois plus solennelle à la manière de Dominique Comont des City Kids (la somptueuse “Finer Things”). Les Ruen Brothers embarquent l’auditeur à bord d’une Cadillac Eldorado Biarritz pour croiser le long des années 50 avec une remarquable production assurée par Rick Rubin qui a les frangins à la bonne.
Les Ruen Bros piochent chez Orbison, Everly Brothers et Johnny Cash en passant par des épisodes plus orageux à la limite des Stones. Dire si la palette est composite tout en préservant une belle homogénéité. Les frères Stansall marquent les esprits avec des titres de caractère comme la virulente “Motor City” pour laquelle ils troquent l’acoustique pour l’électrique. “Summer Sun” a des intonations californiennes qui donnent des indications sur l’intention. Les légères orchestrations font appel aux cordes de Dave Keuning des Killers, aux claviers du regretté Ian McLagan des Small Faces disparu le 3 décembre 2014, ou aux bouquets de chœurs des Webb Sisters, la petite touche qui fait la différence pour un disque en lice pour l’album de l’année contenant le tube de l’été “All My Shades of Blue”.
Ruen Brothers All My Shades of Blue Ramseur Records/Modulor
TRACKLIST:
Side A
Coyotes of Malibu
Walk Like a Man
All My Shades of Blue
Make The World Go Away
Finer Things
Side B
An Evening Dreaming
Motor City
Aces
Summer Sun
Vendetta
Strangers
Caller
Album également en écoute sur Apple Music & Spotify.
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