Il faisait très chaud ce mardi 21 juillet pour accueillir la canadienne Tess Parks et l’American Hero Anton Newcombe sur la petite scène de La Maroquinerie. Ce n’est pas tous les soirs que l’on a l’occasion de voir une légende vivante en chair, en os et en cheveux, et le nouveau projet du leader des Brian Jonestown Massacre a plutôt de la gueule sur album. On est donc très contents d’être là (même si on a vraiment très chaud, hein).
A 21h15, il débarque donc sur scène avec sa dégaine qu’on lui connaît par cœur, accompagné de la star du jour, la féline Tess, dont les grands yeux de chat sont à peine cachés derrière sa brune frange. Une courte introduction en français et tout le public – masculin comme féminin – est déjà amoureux d’elle. Le concert démarre en mode shoegaze des familles avec les deux premiers morceaux de leur album au titre parfait « I Declare Nothing », dont le single langoureux « Cocaine Cat » (toujours le thème du chat, donc). Mais la tension monte rapidement dès l’écorché « Peace Defrost » et la petite foule condensée commence à sérieusement s’exciter. La température continue de grimper de quelques degrés alors que dégoulinent sur nos oreilles les bombes psyché sensuelles « GermanTangerine » et « October 2nd ». D’un charisme fou, Tess enchaîne les verres de rosé et les blagues dans la langue de Molière, et envoûte la salle de sa voix grave et rauque, dont on se demande comment elle peut sortir d’un si charmant petit corps. Ce bon vieux Anton intervient juste quand il faut : discret, mais à la présence évidente, il allume une cigarette à la moitié du set et le monde tourne enfin de nouveau rond.
Sans surprise, mais dans un crescendo imparable et une atmosphère désormais brûlante, les deux compères déroulent tous les titres de l’album dans l’ordre en les étirant de plus en plus, jusqu’à ne plus jamais vraiment les finir. De douce petite fille sage, Tess s’est transformée en sauvageonne qui psalmodie ses derniers couplets, dans ce qui restera comme la grande messe rock’n’roll de cet été. La très grande classe.
Salle: La Maroquinerie.
Photos par Robert Gil ©
L’intégralité des photos du concert sont à découvrir par ici.
Merci pour ce chouette compte rendu.
Là, j’eusse aimé être. Je découvre cette jeune dame ce jour.