Alex Sargent aka Alex Cuervo a de la bouteille. Depuis plus de 25 ans, il a multiplié les formations en Punk/Rock et Garage. Des Now Time Delegation (au coté de Tim Kerr et Lisa Kekaula) en passant par A Feast Of Snakes (chez In The Red) ou les Blacktop (avec Mick Collins des Gories/Dirtbombs). Dernièrement, il s’est produit sous le nom d’Espectrostatic -son projet instru’ à la John Carpenter– et vient de sortir un troisième album avec ses Hex Dispensers (III, Alien Snatch!). Brève conversation par mail.
Décris-nous en quelques mots ton groupe.
Alex Cuervo: Des morceaux catchy sur des thèmes horribles.
Tu te souviens comment les Hex Dispensers ont commencé? Ou quelles étaient vos influences au départ?
Quand on a commencé, je voulais mélanger le coté complètement déglingué des Coachwips (premier groupe de John Dwyer des Thee Oh Sees) au style d’écriture des Marked Men, mais je ne crois pas du tout avoir réussi. Au final on a obtenu quelque chose inspiré autant par les Wipers que les Ramones.
Pourquoi avoir mis autant de temps à sortir ce troisième album, sachant que les deux premiers sont sortis en l’espace de 4 ans?
On a commencé à jouer en 2006, et le premier album (Hex Dispensers chez Alien Snatch!) est sorti en 2007. On a juste simplement pris notre temps pour celui là. On a tous eu pas mal de projets qui nous ont bien occupés.
La plupart de tes textes parlent de science fiction/horreur. Quelles sont tes influences?
Elles viennent de plein de choses différentes. La série La Quatrième Dimension par exemple, ou les films de science fiction, thriller ou horreur en général, ainsi que des comics et bouquins. On ne fait pas vraiment de morceaux sur Frankenstein ou les Loups garou, mais je dirais qu’on se rapproche des groupes qui le font. Au niveau des textes, j’aime vraiment ceux de groupes comme les Pixies, qui ressemblent à des histoires courtes un peu bizarres.
Excepté Alyse et toi, le line up du groupe a beaucoup changé depuis vos débuts, est-ce volontaire?
Pas vraiment non, les choses se sont juste présentées comme ça.
Tu as sorti plusieurs albums en solo sous le nom d’Espectrostatic, as tu d’autres projets dans d’autres styles musicaux?
J’aimerais beaucoup bosser sur un autre projet beaucoup plus lent et sombre, dans le style Doom/Noise Rock avec Alyse. Avec juste de la batterie, de la basse et des synthés. Ça se fera peut-être l’année prochaine.
Comment se passe la vie d’un musicien indé’ au US ?
C’est vraiment très difficile de vivre en tant que musicien. J’arrive à vivre en faisant de la musique, mais en tant que compositeur. Si j’avais juste mes groupes je ne gagnerais pas suffisemment pour vivre. A notre niveau, faire du punk/rock est dur. On est déjà content si on parvient à rentrer dans nos frais, mais ce n’est pas vraiment le cas avec les Hex Dispensers.
The Hex Dispensers (et Espectrostatic) ont sorti tous leurs albums en vinyle, est-ce que toi-même tu en achètes ? Que penses-tu du format digital ?
Le format vinyle est vraiment cool, mais j’achète la plupart de la musique que j’écoute sur le net. Je n’achète en vinyle que mes albums favoris. Les autres membres du groupe sont bien plus fans du support que moi.
Les Hex Dispensers, accompagnés pour la première partie d’Entracte Twist, seront en concert le 1er Septembre prochain à La Méchanique Ondulatoire à Paris. Les places sont en vente par ici.
Critique de l’album III
des Hex Dispensers ci-dessous.
Vus hier a la Mecanique. Je veux bien croire qu’ils gagnent rien. Premier groupe que je vois ou les 3 (gratteux + bassiste) se partager 1 accordeur…. Excellent concert au demeurant !