Si chaque décennie apporte son lot d’innovation, les années 90 ont définitivement changé l’industrie de la musique en permettant notamment à un paquet d’artistes/groupes Lo-Fi de sortir de l’ombre.
Grosse production ne rime pas forcément avec succès. Et Vagabon a bien compris ça. Née au Cameroun et exilée dans sa jeunesse à New-York, Laetitia Tamko est multi-instrumentiste. Après avoir adopté son nom de scène, la musicienne a très vite mis au monde, seule, une première cassette en 2014. Puis est venu le temps de l’album, qu’elle a une fois de plus composé et produit seule. Basse, batterie, guitare et clavier, elle joue quasiment de tout. Vagabon est une pure artiste D.I.Y, jusqu’au bout des ongles, et son album, la parfaite définition de l’esthétique Lo-Fi.
Infinite Worlds est composé à la fois de titres aussi évidents -avec des mélodies belles, simples, et des refrains entêtants- que complexes. La jeune prodige touche avec des textes poignants et une écriture mature, malgré son âge. L’album navigue entre un Indie Rock tendu, parfois maladroit (« Minneapolis », « 100 Years »), une Folk fragile (le sublime « Fear & Force », « Alive and a Well ») ou à cheval entre les deux (le bouleversant « Cold Apartment », « The Embers »).
Sorti de nulle part, Infinite Worlds s’impose avec huit titres en une trentaine de minutes comme l’une des belles surprises de l’hiver et on peut être quasiment certain de voir figurer à la fin de l’année Vagabon parmi les petits joyaux Indie de 2017, sur un trône occupé quelques années plus tôt par Courtney Barnett, Car Seat Headrest ou Cloud Nothings avant elle.
Vagabon Infinite Worlds Father/Daughter Records
Page Facebook de Vagabon et Bandcamp de Father/Daughter.
TRACKLIST:
Side A
The Embers
Fear & Force
Minneapolis
Mal à L’aise
Side B
100 Years
Cleaning House
Cold Apartment
Alive and a Well
Album également dispo’ en écoute sur Spotify et Bandcamp.
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