Lorsque l’on tape les mots « Ultimate Painting » sur Google, les premiers résultats correspondent tous à des entreprises de peintures. Avec un nom pareil, c’est pas bien surprenant ! Pourtant, les deux musiciens qui se cachent derrière ce nom stupide n’ont rien à faire dans la peinture, et ont sorti l’un des plus beaux albums Pop cette année.
A l’origine du duo, deux Anglais : Jack Cooper (Mazes) et James Hoare (Veronica Falls), deux copains qui se sont rencontrés en tournée. Très vite, ils se trouvent des intérêts communs et le groupe est formé. Un premier album, plutôt réussi, voit le jour. Au fil du temps, le « side-project » prend un peu plus d’importance (ce qui n’est pas une mauvaise chose vu le peu d’intérêt que l’on porte à leurs formations respectives d’origine).
Green Lanes fait rapidement suite au premier album éponyme. Et cette fois, on sent le groupe plus à l’aise avec ses influences. Alors que certains titres d’Ultimate Painting (2014, Trouble In Mind) faisaient clairement penser au regretté Lou Reed, ce nouvel effort ramène au premier Velvet. On pense aussi par moment aux premiers Bats ou Chills. En gros, absolument tout dans ce deuxième album rappelle les groupes pratiquant une Pop cool influencée par les 60’s. Le son de caisse claire un brin étouffé fait même penser au style de l’un des batteurs le plus sous-estimé de l’histoire de la musique: Ringo Starr.
Inutile d’en dire plus. Green Lanes est un pur concentré de tubes ou le charme opère sur tous les titres, tous d’une beauté rare. Les belles mélodies y sont aussi simples que brillantes, un disque parfait pour tailler les routes de Californie. A l’écoute de ce disque, on a juste envie de supplier Jack Cooper et James Hoare de lâcher leurs groupes respectifs pour se consacrer pleinement à Ultimate Painting, un véritable joyaux de Pop Music.
Ultimate Painting Green Lanes Trouble In Mind
TRACKLIST:
Side A
Kodiak
Sweet Chris
(I’ve Got The) Sanctioned Blues
The Ocean
Two From The Vault
The Ocean (Reprise)
Side B
Break The Chain
I Was Lost
Tee Zee Em
Paying The Price
Woken By Noises
Out In The Cold
Album également en écoute sur Bandcamp & Spotify.
ce commentaire est tout à fait pertinent ! c’est indéniable que l’on retrouve en filigrane l’hombre tutélaire du velvet tout au long de cet album moelleux comme une madeleine de Proust; mais le duo arrive à transcender ce lourd héritage pour leurs frêles épaules comme leurs glorieux aînés : les Bats ou les Chillls et n’oublions pas les fabuleux verlaines; en usant d’ une science de l’évitement et de la réappropriation avec une telle fraîcheur et une telle justesse qu’il serait bien malvenu de leur coller une étiquette de copistes; bien imméritée. Cet album est un baume au cœur en ces temps de meurtrissures a s’appliquer le plus souvent possible pour une période indéterminée.