Pour se réchauffer en ce 12 février particulièrement hivernal à Paris, il fallait se rendre au Point Éphémère, où se déroulait la première grosse claque live de 2015.
Après un premier album sorti l’année dernière sur le label Trashmouth sous le nom Champagne Holocaust (ça ne s’invente pas), les Anglais déglingués de Fat White Family avaient décidé de ramener leurs cheveux gras et leur rock 70’s qui tache sur les quais du Canal Saint-Martin, pour notre plus grand plaisir.
Toute cette petite famille peu recommandable débarque dans une salle surbondée et prend place cahincaha sur la scène minuscule, avant que le chanteur Lias Saoudi ne prenne les choses en main. Après avoir rapidement tombé la chemise, et même un peu plus, il hurle tout ce qu’il a dans les poumons, fait l’amour à son micro et n’hésite pas à tomber dans les bras du public dès que l’occasion se présente. Une performance physique, chorégraphique et vocale sans artifice, dans l’énergie brute, mais toujours au service des mélodies. Évoluant en dehors de tous les codes existants, le groupe enchaîne ses tubes garage aux titres douteux (« Is It Raining In Your Mouth ? », « Without Consent », « Lend Me Some Cutter »… Miam.) comme si sa vie – et la nôtre – en dépendait.
Dénués de tout second degré ou de mise en scène calculée, il ne virent jamais dans la surenchère ou la caricature grandiloquente, comme leurs cousins américains de Foxygen lors du dernier festival Pitchfork : la musique, avec eux, c’est du sérieux.
Une performance vibrante et sincère qui se transforme vite en transe collective dont personne ne sortira indemne. Après un set court, mais définitivement intense, les Fat Whites nous laissent sur le carreau, mais on sait qu’on s’est trouvé une nouvelle famille.
Salle: Le Point Éphémère.
Photos par Mauro Melis © son site web ici.
Les photos de la soirée sont à découvrir sur Sound Of Violence ici.
Bandcamp de Fat White Family et de Trashmouth Records.
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