Hello L.A. « On fait, et on réfléchira plus tard… »

Hello L.A. Room
Déjà entendu parler de Hello L.A. ? Si vous êtes branchés par le Rap Indépendant, Il y a de grandes chances pour que vous ayez aperçu les travaux de ce Clermontois autodidacte, ou ceux des artistes de son label.
Tout commence en 2012. Bertrand Blanchard, après un passage en fac d’histoire, plaque tout pour tenter de vivre de ses créations. Une rencontre et quelques allers-retours plus tard, entre Paris, Cologne et Clermont-Ferrand, et Hello L.A. voit le jour.

D’abord influencé par une idée du D.I.Y. et par des labels désormais reconnus comme Anticon, Def Jux, Rhymesayers ou Fake Four Inc. mais surtout par l’honnêteté, la simplicité et la créativité qu’ils partagent. Et plus tard, vers de plus petites structures dont il s’inspire, comme I Had An Accident ou FilthyBroke Recordings, deux labels originaires de petites villes américaines. Comme ses modèles, Bertrand choisit de ne surtout jamais se prendre la tête: il apprécie la liberté et la spontanéité, comme il le dit « on fait et on réfléchira plus tard, quand on sera mort ». Après avoir été marqué par une affiche de concert signée Doe Eyed, il décide de suivre le même parcours. Il prend contact avec des artistes qu’il écoute, comme Ceschi, Tom Filepp (Cars & Trains) ou Ryan Lott (Son Lux) qui adhèrent d’emblée à son projet. Bertrand se lance alors dans une série d’affiches de concerts (plus de 70 à ce jour), de pochettes de disques, puis, plus récemment, de t-shirts. Un travail, ou plutôt une passion, qu’il avoue faire avant tout pour lui-même.

 

Hello L.A.  This Fire This Time Tour / Hello L.A.

Utilisant des méthodes de travail relativement libres, Bertrand constate d’ailleurs que jusqu’ici, les artistes et les groupes avec lesquels il a collaborés lui ont laissé un total contrôle de ses créations, et ce, de A à Z. « J’utilise un peu tout, la peinture, le dessin, le collage, le gribouillage, je scanne, re-scanne, découpe, re-découpe, détruis, re-détruis… jusqu’à obtenir quelque chose qui exprime ce que j’ai voulu dire ».

Parallèlement à ses créations graphiques, Hello L.A. s’élargit peu à peu en devenant « micro-label », d’abord digital, puis, depuis quelques mois, physiques. Là encore, tout se passe à l’instinct, de façon spontané « Il n’y a pas de contrats, pas de partenaires, pas de plan, pas de promo, pas d’objectifs, ça facilite les choses. Un artiste m’envoie ses chansons le samedi, je fais la pochette le dimanche, je construis quelques disques dans la foulée, je mets tout ça en ligne sur le site tard dans la nuit et on peut sortir le truc dès le lundi matin ».

De plus en plus prolifique, le Clermontois aussi ambitieux que discret est bien décidé à développer et inscrire Hello L.A. au coté de labels qu’il respecte et admire tant.

HELLO L.A.

Son Lux / Hello L.A.  Oddateee / Hello L.A. Moodie Black / Hello L.A.
Affiches réalisées pour Son Lux, Oddateee
et Moodie Black


Stéphane Pinguet

Disquaire indépendant aigri mais passionné, amateur de musique, cinéma, littérature et bandes dessinées en tous genres.

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