Nick Cave & The Bad Seeds "Push The Sky Away"

Un nouveau Bad Seeds est toujours un évènement, et Nick Cave a désormais rejoint le cercle des grands songwriters de ces trente dernières années.

Début 2000, le musicien montrait pourtant quelques signes de fatigue, il aura fallu deux albums au coté de Grinderman pour littéralement réanimer notre chanteur ténébreux. Ce quatorzième album de Nick et de ses mauvaises graines est une fois de plus complètement différend de tout ce qu’il a pu enregistrer en trente ans, et s’impose d’ores et déjà comme l’une des pièces maîtresses de sa discographie. Grossièrement, on a ici affaire à un album calme, un disque de « ballades malsaines » comme Nick le dit lui-même. Désormais, c’est Warren Ellis (Dirty Three) qui remplace peu à peu l’ancien fidèle compagnon Mick Harvey et c’est du coté des ambiances que le violoniste est le plus présent. Sur » Water’s Edge » et « We Real Cool », on est musicalement assez proche des bandes originales signés par Cave et Ellis. Les points d’orgues de ce disque sont sans aucun doute la ballade « Jubilee Street » (sublime montée durant tout le morceau, cœurs et cordes à l’appui) et « Higgs Boson Blues » dans lequel Nick montre tout son talent de conteur d’histoire.

Captivant, entrainant et d’une beauté rare, Push The Sky Away est l’un de ces albums indispensable à toute discothèque.

Nick Cave & The Bad Seeds Push The Sky Away Bad Seed Ltd./Kobalt
Site officiel de Nick Cave
Chronique publiée à l’origine dans le magazine Zap.