Impressionnant premier album pour le quatuor angoumoisin qui est loin de ronronner contrairement à ce que prétend son patronyme. Il serait même plutôt adepte de la flagellation sonique, à la façon de nombreux groupes étiquetés « noisy » dans les années 90’s, groupes auxquels on affiliera les Purrs.
On imaginait ce genre musical non pas disparu ni oublié, mais passé un peu de mode. À la faveur d’un revival 80’s qui n’en finit pas de s’éterniser, Purrs revisite un post-punk énergique rendu possible grâce à une production bordée aux quatre coins par Oli Simpson qui s’est chargé de toute la logistique : prises, mix et production. Sa captation en miroir des guitares forme un arc panoramique sous lequel grouillent les harmonies et les mélodies au gré des humeurs. Les dénivelés des chansons diffèrent d’un titre à l’autre pour éviter d’installer la monotonie. À chaque morceau, sa cadence pour un vertigineux rollecoaster. Et il y a ce titre d’album, énigmatique, comme si Purrs cherchait à faire passer un message, comme s’il claquait la porte au nez de Led Zeppelin, « Black Dog » étant une des plus célèbres chansons du Zep. Si lien il y a, il est difficile à identifier ou alors, il se trouve dans l’architecture du son du groupe, un son cathédrale qui sur scène doit prendre des dimensions monumentales. À souhaiter que Oli Simpson soit aussi ingénieur du son concert et qu’il se charge de la façade du quatuor. On se souvient de Purr, groupe officiant sur Prohibited Records il y a plus de vingt-cinq ans, si dans l’esprit, il y a filiation entre les deux, dans l’exécution, les Purrs sont plus hargneux. Pour un premier album, Goodbye Black Dog montre un groupe déterminé qui sait exactement où il met les pieds.
Purrs Goodbye Black Dog À Tant Rêver du Roi
Face A
A Year in Binary
Serotonin
Badlands
Brutal Round Here
Give a Hand
Face B
Overwhelmed Together
To Be Enjoyed
Wallflowers
Not Sure How All This Will End
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