Disons qu’il arrive un moment où il vaut mieux s’en tenir à l’essentiel, au rock’n’roll. Quand Manu Castillo (Wunderbach, Tio Manuel) se retire en Bretagne, ce n’est sûrement pas pour faire retraite, c’est plutôt pour se régénérer et mettre les bouchées doubles et pour cela, il s’est acoquiné avec
une belle brochette d’acolytes au cuir épais.
Pour trouver un emplacement dans le garage à la taille de Red Rowen & The Madchester, va falloir une place de parking à large empattement. Les quatre membres du groupe proposent un rock provenant d’Angleterre de la fin des 60’s jusqu’au milieu des 70’s avant de balancer en Australie pour la suite, quelque chose entre glam et pub rock pour situer, avec une « Wonder Woman » taillée pour faire le tube, un morceau relativement calme au regard du programme proposé. Vu comme ils emmènent « Dance With Me », il vaut mieux que le ou la partenaire à qui est adressée l’invitation soit agile du bassin et souple des genoux, le rythme est soutenu. Voilà un album certes classique, mais d’une redoutable efficacité avec, à chaque poste d’instrumentation, d’excellents musiciens et un chanteur parfait. Le disque laisse présager de concerts enflammés. Reste à savoir si le groupe se contentera de sulfater uniquement la Bretagne ou s’il osera foutre le feu à tout le pays. La vraie question est peut-être de savoir si l’hexagone est prêt à prendre Red Rowen & The Madchester en pleine poire, car le druide Red Rowen a bien l’intention de distribuer sa potion magique aux brebis égarées, aux âmes esseulées et aux cœurs brisés. Bref, Red Rowen ou Sainte Rita, même combat.
Red Rowen & The Madchester Red Rowen & The Madchester Autoproduction/Inouïe Distribution
Motorhigh
PJ Song
Wonder Woman
Dance With Me
The Other Side
Outlander
Babylon
Underground
Regarde seulement
Tchik Tchik Tchik Tchik
Kill Your Enemy
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