La brillante formation funk australienne conduite par le guitariste Lance Ferguson derrière la chanteuse Kylie Auldist, dévoile un dixième album qui, comme à chaque fois, renfloue la balance commerciale du bon goût et du savoir-vivre à grosses pelletées.
On sait à quoi s’attendre à chaque nouveau numéro de l’orchestre funk de référence de Melbourne. Tout au plus, on cherche à savoir quel(le) interprète la formation a réussi à entrainer avec elle. Pour Hard Up, trois chanteurs viennent faire une pige dont le grand Durand Jones. Sinon, comme d’habitude, c’est la titulaire du poste, Kylie Auldist, qui se charge des voix de manière admirable. On pourrait s’amuser de la reprise de “Ride On Time”, une scie italo-disco. Passé entre les mains des Bamboos, le morceau prend une dimension surprenante sans se détourner de sa fonction première, celle de faire danser, mais avec une relecture qui en fait une pièce d’orfèvrerie. Avant de parvenir à ce titre qui clôture l’album en fanfare, les Bamboos déroulent dix morceaux synthétisant la soul funk du début des années 70’s avec un tel talent que jamais le groupe ne cherche à sonner comme untel ou unetelle, mais plutôt à affirmer sa propre personnalité, sa propre identité, son propre caractère. Les Bamboos usent de toute la batterie de cuisine dont ils disposent, cuivres, piano, orgue ou flûte traversière au besoin pour donner du coffre à leurs chansons, le tout porté par une rythmique en béton armé par une basse toute en rondeur, la caution funk du big band qui finalement, sur l’ensemble de l’album, sonne relativement northern soul. Un disque à foutre le feu au matelas.
The Bamboos Hard Up Pacific Theatre
TRACKLIST :
Face A
Hard Up
Power Without Greed
While You Sleep feat. Ev Jones
Nothing I Wanna Know About
It’s All Gonna Be O.K. feat. Joey Dosik
Tomorrow
Face B
Upwey Funk
The Thing About You
If Not Now (Then When) feat. Durand Jones
I Just Heard You Leaving
Ride On Time
chez tous les bons disquaires indé’ !
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