Duke Garwood « Rogues Gospel »

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Parfois, certains disques sont d’une évidence rare. On sait dès les premières secondes que l’on aura affaire à un très bon cru. Mais pourtant, les mots peinent à sortir, allez savoir pourquoi. C’est le cas de Rogues Gospel, dernier album en date de Duke Garwood paru discretement à l’automne 2022, cinq ans après le somptueux Garden of Ashes.

De sa voix d’outre-tombe qui rappelle évidemment celle de l’immense (et regretté) Mark Lanegan (avec qui il a d’ailleurs collaboré à plusieurs reprises, NDLR) Garwood est ce que l’on pourrait appeler un outsider. Il fait tranquillement son truc dans son coin, à l’abri des regards (pas sur que ce soit volontaire) depuis une vingtaine d’années. Le songwriter multi-instrumentiste anglais pratique depuis ses débuts un blues minimaliste, parfois expérimental. Rogues Gospel, son septième album en « solo » n’en est pas vraiment un, puisqu’il a été enregistré au côté du batteur/percussionniste Paul May. C’est une fois de plus un disque d’un blues sec, hypnotique. Si la guitare est comme toujours omniprésente chez Garwood, Rogues Gospel semble surtout être régi par des percussions, véritable fil conducteur de ce nouvel LP. La musique semble venir du désert, et d’ailleurs, les influences touaregs ne sont jamais très loin. On a souvent un sentiment d’improvisation sur les compositions du musicien anglais, on pense d’ailleurs beaucoup à ce que David Eugene Edwards (16 Horsepower) faisait sous l’égide de Wovenhand.

Duke Garwood n’est pas bankable, il se situe même à l’exact opposé de l’artiste dans l’air du temps, mais il s’en cogne probablement. Lui fait de la musique qui transporte, qui touche l’âme. Rien à foutre du succès, la liberté passe avant tout. C’est ce qui fait la réussite de Rogues Gospel, un disque indispensable aux amateurs du genre.

Duke Garwood Rogues Gospel God Unknown Records

Face A

Country Syrup
Maharaja Blues
Return To Spendour
Neon Rain Is Falling
Rogues Gospel

Face B

Love Comet
Heavy Motor
Whispering Truckers
Lion On Ice


Album disponible sur Apple MusicBandcampDeezerSpotify & Tidal,
mais aussi et surtout, chez tous les bons disquaires indé’ !


Critique et écoute de Garden of Ashes
(2017, Heavenly Recordings)

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Stéphane Pinguet

Disquaire indépendant aigri mais passionné, amateur de musique, cinéma, littérature et bandes dessinées en tous genres.

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