Flat Worms « Antarctica »

En ces temps inédits de confinement, entre deux questionnements sur le sens de la vie, une envie de tout casser vous parcourt l’esprit ? C’est bien légitime. Le nouveau Flat Worms arrive donc à point nommé car c’est le défouloir idéal qui vous aidera à tenir le coup.

Leur premier album éponyme ayant déjà interloqué (2017, Castle Face), on a suivi de très près le retour du gang californien. Formé par Will Ivy, Tim Hellman (Oh Sees) et Justin Sullivan (The Babies, Kevin Morby), le trio n’y va pas par quatre chemins. Avec un style au croisement du garage, du post-punk, de la noise et de l’indie rock, Flat Worms conduit pied au plancher du début à la fin de l’album. Ce petit dernier est, comme le continent dont il tire son nom, froid et sec. Ivy « chante » d’un ton monocorde tout en tirant de sa six cordes des riffs bruyants et tendus pendant qu’Hellman et Sullivan -respectivement à la basse et à la batterie- tel un rouleau compresseur, écrasent tout sur leur passage. Le tout a été chapeauté en moins d’une semaine sous le regard complice d’un camarade de route pas totalement inconnu dans le milieu, répondant au nom de Ty Segall (qui sort d’ailleurs le LP sur son label) et d’un certain Steve Albini. Ayé ? Tu comprends mieux maintenant pourquoi, à défaut d’un traitement à la Chloroquine, d’un régime à base d’une quelconque boisson houblonnée ou à un bon vieux whisky, cette nouvelle livraison de Flat Worms est la meilleure chose qui pouvait t’arriver pour chasser (du moins de ton esprit) ce putain de Covid ?

Pour faire court, Antarctica, ce sont onze titres tendus et bruyants durant une trentaine de minutes. Le bon coup d’pied au cul qui donnera du sens à votre journée !

Flat Worms Antarctica God ? Records/Drag City

TRACKLIST :

Face A

The Aughts
Plaster Casts
Market Forces
Antarctica

Face B

Via
The Mine
Ripper I
Condo Colony
Signals
Wet Concrete
Terms Of Visitation



Album également disponible sur Apple Music, Bandcamp, Qobuz Spotify,
mais aussi et surtout, chez tous les bons disquaires indé’ (enfin…dès qu’ils auront rouvert !)


Stéphane Pinguet

Disquaire indépendant aigri mais passionné, amateur de musique, cinéma, littérature et bandes dessinées en tous genres.

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