Flicker est une horde de coriaces Angevins ayant déjà officié sous diverses enseignes par le passé. De retour aux affaires sous raison sociale d’une apparente banalité — The Flicker (Rock Band) —, les cinq pistoleros dégoupillent un premier album au mortier de 120 qui fait strike quand tu le prends dans les chagnottes si tu as oublié ton protège-dents au vestiaire. Aux chiottes les limiteurs à 105 db’s, Flicker nous tartine les cages à miel, épais !
Le club des cinq Angevins a débuté l’activité vers 2014. En prenant pour patronyme The Flicker (Rock Band), le gang assumait ne pas briller sous les sunlights des tropiques. Ils auraient avancé masqués en plein brouillard à 2 heures du matin qu’ils n’auraient pas été moins visibles. Connaissant un peu le chanteur, je sais que l’esbroufe, ce n’est pas leur truc. Ils ont passé l’âge de croire à la mouche qui pète. Ils font de la musique pour se faire plaisir. Qui les aime les suive. Huit titres enregistrés par Camille Belin (Daria, L.A.N.E., Do Not Machine) histoire de rester dans le giron angevin. Au siècle dernier, on aimait bien mettre ces groupes d’énervés en perspective de la proverbiale douceur angevine. De douceur angevine, on en est loin avec Flicker qui est plus attiré par les effluves électriques et les effusions soniques de Hüsker Dü et des groupes punks de Chicago (Naked Raygun, Pegboy) ou Boston (Bullet Lavolta, Moving Targets), voire même Washington (Slickee Boys). Autant au niveau des mélodies que du son.
Une fois qu’on a dit ça, on n’a pas tout dit. Ce serait s’attacher au son en commettant l’erreur de passer outre la voix de Casbah aux cordes vocales accordées en Bob Mould (Hüsker Dü, Sugar) majeur et en Michael Stipe (R.E.M.) dièse. Le son des guitares est proprement prodigieux. L’ensemble donne une tonalité typée punk US à la charnière des 80 et des 90’s avec
une influence hardcore US mélangé à un rock sauvage plus “roll” que “core”, entre power-rock, garage et hard pour des mélodies basaltiques. Sur huit morceaux, The Flicker parvient à accumuler 3 tubes : “The Flicker”, “The Dark Side of The Hill” et “Swimming in a Sewer” d’entrée. Pour finir par une tectonique “Radioaktivität” tétée aux Teutons de Kraftwerk, il fallait oser.
Mais rien n’arrêtera The Flicker et ce premier album pourrait non pas mettre un pied dans la porte du rock, mais plutôt lui mettre un grand coup de poing dans la gueule pour qu’il se ressaisisse. Veillez à vous munir de votre port d’arme si vous sortez avec votre Flicker dans la rue, l’objet est classé catégorie A1.
The Flicker (Rock Band) Your Last Day On Earth Twenty Something
The Flicker
The Dark Side Of The Hill
Swimming in a Sewer
Nero Playing Lyre
It’s Up To You My Dear
Generation Surrenders
Mary Full Of Grace
Radioaktivität
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