Jack White au festival Les Nuits de Fourvière

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Jack White au festival Les Nuits de Fourvière, voilà un inratable, me suis-je dit, et je n’étais manifestement pas le seul puisque le concert a vite affiché complet. Conscient de la chance que j’avais d’avoir une place, je me suis rendu au concert un beau dimanche soir ensoleillé.

J’avais révisé un peu l’œuvre du bonhomme en réécoutant la trilogie d’opus solo (Blunderbuss, Lazaretto et Boarding House Reach, 2012, 2014 et 2018, Third Man Records/XL Recordings) et j’en ai conclu que le second était, selon moi, au dessus du lot, mais, les goûts et les couleurs… C’est après une première partie de qualité (un joyeux bluesman, Frédéric Pellerin aka They Call Me Rico) qu’un décompte de 10 minutes fut projeté en fond de scène. De quoi faire monter la pression pour le public qui s’excite alors que sur la projection, Jack White apparaît de dos, changeant le décompte pour le diminuer, jusqu’aux dix dernières secondes où le public scande en chœur le « 9,8,7,6… » comme un soir de nouvel an.
White apparaît enfin accompagné de son groupe: quatre musiciens, dont une femme à la batterie (ça ne vous rappelle rien?) Pas de bonsoir, il attrape sa guitare et c’est sous un déluge électrique que débute ce show qui va durer deux bonnes heures. Le Willy Wonka du rock semble tout droit sorti d’un film de Tim Burton, avec son teint pâle et ses cheveux corbeau. Vêtu assez sobrement, il porte une tenue noire et une sorte de baskets du futur qui étonnent un peu (j’avais une image plus vintage du bonhomme). Depuis le début de sa carrière solo, les codes couleurs de l’univers de Jack White sont le bleu, le noir et le blanc (après avoir passé sa carrière White Stripes en rouge, blanc et noir). Ainsi, ces couleurs sont respectées et ce sont celles qu’abordent non seulement les musiciens, mais aussi la team de roadies. Durant tout le show, le songwriter ne sera pas avare en solos de guitare, pour le plaisir du public qui devient dingue à chaque fois qu’il fait rugir son instrument, allant systématiquement taquiner les aigus. En l’écoutant tout au long du concert, je réalise qu’il est peut être un des derniers guitar hero de notre temps. Et il maîtrise son instrument le bougre! Quant aux chansons, elles furent nombreuses : 25 au total. Puisant dans un répertoire riche de près de vingt années d’albums au sein de plusieurs groupes (The White Stripes of course, mais aussi The Raconteurs ou The Dead Weather), Jack White avait l’embarras du choix pour nous régaler avec une setlist qui fut quasiment parfaite (si l’on excepte l’absence de certaines chansons des deux derniers albums des White Stripes, que j’ai toujours personnellement beaucoup appréciés).  Ainsi, entre plusieurs extraits de son dernier album, nous avons pu entendre des classiques tels que « Hotel Yorba », « Ball And Biscuit » ou encore « You Got Her In Your Pocket » (cette dernière jouée lors d’un interlude solo acoustique, à l’image de la compilation sortie en 2016). Et comme si le public allait rester sur sa faim, White sort l’artillerie lourde en fin de concert avec un « Steady As She Goes » d’anthologie qui a dû réveiller tout Lyon, puis ce fut le rappel, conclu par l’indispensable hymne de stade que tout le monde attendait : « Seven Nation Army ». Le public survolté s’adonne au traditionnel lancé de coussins (de coutume en ces lieux) et c’est avec un « God Bless You » que Jack et sa bande nous fait ses adieux.

Après ça, nous pouvions quitter les lieux heureux: Jack White n’a pas déçu et pour une première fois, j’étais comblé! A la revoyure, sauveur du rock!

Setlist

Over and Over and Over
Dead Leaves and the Dirty Ground
Corporation
Why Walk a Dog?
High Ball Stepper
I Think I Smell a Rat
Hotel Yorba
Hypocritical Kiss
Broken Boy Soldier
What’s Done Is Done
Freedom at 21
I Cut Like a Buffalo
Hello Operator
Ball and Biscuit
Get in the Mind Shaft
Respect Commander
That Black Bat Licorice
Just One Drink
We’re Going to Be Friends
You’ve Got Her in Your Pocket
Steady, as She Goes

Rappel

I’m Slowly Turning Into You
Connected by Love
Ice Station Zebra
Seven Nation Army

Photos: David James Swanson
Festival Les Nuits de Fourvière à Lyon

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Yann Pinguet

Grande perche d'une trentaine d'années, passant le plus clair de son temps à dévorer des ouvrages en tous genres et/ou écouter des heures de musique. Voue un culte à Robert Allen Zimmerman (aka Bob Dylan) et Robert Crumb.

One Comment

  1. Jy etais! Tout devant car handicapee… Ça vaut le coup des fois pour pas faire connement la queue sous un soleil de plomb fondu.. Vive les handicapées/ és. On peut même sacheter de la vraie weed, beuh.. Tosh bedo etc.. Peut-être que ça sera rembourse par la « Cestculcul »

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