Julia Jacklin « Pre Pleasure »

En 2016, Don’t Let The Kids Win était apparu comme une révélation tandis que trois ans plus tard, Crushing avait été une véritable consécration pour la musicienne australienne. Avec PRE PLEASURE, la songwriter semble plus apaisée et sûre d’elle.

Composé en grande partie sur des claviers et diverses boîtes à rythmes, ce troisième LP offre une facette légèrement différente de la musicienne, principalement sur le plan musical. Plus calme (excepté sur le single « I Was Neon »), Jacklin rayonne sur des titres calmes comme les sublimes « Too In Love To Die », « Less Of A Stranger » ou « Moviegoer ». C’est d’ailleurs sur ce genre de ballade que la magie opère. Comme si les instruments se faisaient plus discrets afin de laisser de la place à la voix de la chanteuse australienne, qui cite volontiers la chanteuse canadienne Céline Dion (sic) comme influence ou même « guide spirituelle » sur ce nouvel enregistrement. Car si par le passé, elle a su se montrer poignante sur des chansons où les guitares et la tension régnaient, sa voix, sublime et fragile, ne semble jamais aussi bien mise en avant que lorsque l’instrumentation et les arrangements la laissent sur le devant de la scène. Jacklin atteint un point culminant sur « Magic » (qui porte très bien son nom), un titre dont les guitares rappellent le Velvet Underground, avant d’enchainer un pur bijou indie-rock rythmé par une caisse claire sèche.

Avec le calme et la maturité qui la caractérisent, Julia Jacklin, l’une des plus belles voix de la scène indie rock, continue de se faire un nom et l’on est désormais persuadé que le meilleur reste à venir.

Julia Jacklin PRE PLEASURE Transgressive/Polyvinyl Recording Co.

TRACKLIST:

Face A

Lydia Wears A Cross
Love, Try Not To Let Go
Ignore Tenderness
I Was Neon
Too In Love To Die

Face B

Less Of A Stranger
Moviegoer
Magic
Be Careful With Yourself
End Of A Friendship


Album disponible sur Apple Music, Bandcamp, Qobuz, Spotify & Tidal,
mais aussi et surtout, chez tous les bons disquaires indé’ !



Stéphane Pinguet

Disquaire indépendant aigri mais passionné, amateur de musique, cinéma, littérature et bandes dessinées en tous genres.

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