Brian Tristan a tout vu et tout vécu. Connu comme Kid Congo Powers, le musicien, désormais sexagénaire, originaire de Californie, raconte sa vie de musicien gay junkie, de la côte est à la côte ouest des États-Unis, en passant par l’Australie et l’Europe. Passionnant du début à la fin.
Bluffant de sincérité, Tristan raconte son enfance heureuse dans une famille américano-mexicaine à La Puente, un quartier populaire de Los Angeles, avant un drame qui le fera plonger tête première dans les opïoides. Il se confie alors sur la découverte de sa sexualité parallèlement à celle la musique underground, d’abord avec le glam (les New York Dolls en tête) puis le punk lorsqu’il fonde le premier fan-club de la côte ouest des Ramones.
On plonge alors au cœur de la scène rock californienne, puis des soirées endiablées dans les clubs, bars et salles de concerts de L.A. à New York ou l’on croise d’éminent(e)s musicien(ne)s déjà reconnu(e)s ou en devenir, de Patti Smith à Lux Interior et Poison Ivy en passant par Siouxsie Sioux, Lydia Lunch, Nick Cave et Mick Harvey. Tristan passe d’amateur de musique à musicien presque par hasard lors de sa rencontre avec un certain Jeffrey Lee Pierce, au côté duquel il fondera le Gun Club, avant de passer par les Cramps ou les Bad Seeds.
Musicien légendaire seulement connu des vrais amateurs de rock ‘n’ roll, Kid Congo Powers signe un bouquin touchant et renversant qui se lit d’un trait. Un petit aperçu de la vie d’un musicien américain punk queer dans les années 70 et 80 où les mots d’ordre étaient être sexe, drogue et rock ‘n’ roll, Some new kind of kick !
Kid Congo Powers Some New Kind Of Kick Omnibus Press
272 pages, 19$
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