Le même jour, j’ai reçu deux albums avec des photos de chats agressifs sur la pochette : celui des Traders, et l’autre sortira plus tard, on en reparlera. Si après avoir hanté les réseaux sociaux, les chats se mettent aussi à squatter les pochettes de disques maintenant… Des chats errants probablement ! En ce qui concerne le sujet du jour, les Lyonnais des Traders exercent un punk rock très intelligent et de bon aloi.
Où l’exercice consiste généralement à se mettre à la planche pour défoncer du BPM au marteau-piqueur, les Traders jouent astucieusement avec les différents composants du punk rock. Le groupe a suffisamment d’expérience pour ne pas foncer tête baissée en couinant comme un corniaud qui vient de prendre un coup de pied sous la queue. Il puise dans toutes les racines du rock pour développer des chansons aussi véloces que mélodiques, aussi percutantes que bienveillantes. Il y a chez le trio, d’une part, une forte inclination au punk californien des années 90, et d’autre part, une tendance plus anglaise à la façon de l’écurie No Idea Records et plus particulièrement Hot Water Music, avec une légère appétence pour le hard rock. Désormais, si les Traders ne sont plus maitres du marché, ils sont toutefois capables de tonifier un genre moribond en insufflant une nouvelle dynamique pour corriger une tendance au laisser-aller. Ce nouvel album souffle un vent de fraicheur sur un style laissé un peu à l’abandon, spirituellement parlant. Et s’il est difficile de répondre à la question posée par le titre du disque, son écoute livre la réponse.
The Traders How Much Art Can You Take ? Bad Mood Asso/Hell Vice Vicious
Face A
Roads of Ostende
Insults
A Clown Letter
Thanks, Doc…
Grandiose
A New Role Model
Face B
Marching As a Luxury
Failed Accordion
The Basement
MTL, The Longest Day
The Farce
Wait’ Till III
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