Elysian Fields « What The Thunder Said »

Groupe culte de la scène indie américaine au même titre que Blonde Redhead, Mazzy Star ou encore Yo La Tengo, Elysian Fields poursuit avec une constance saisissante un parcours discographique sans faute, empreint de liberté et de musicalité.

Pour leur treizième album studio, la chanteuse Jennifer Charles et le guitariste Oren Bloedow ont fait appel aux français Matthieu Lopez (Matt Low) et Olivier Perez (Garciaphone) à la batterie, qui les accompagnent sur scène depuis quelques temps. Le souffle mélancolique bouleversant de poésie et d’intensité, qui habite les morceaux de ce nouvel LP s’appuie sur un instrumentation complice et laidback, toute en respiration, qui laisse de grandes étendues pour les nuances émotionnelles divines du chant de l’américaine, quelque part entre Billie Holiday et Beth Gibbons. Les new-yorkais délaissent la sophistication (relative) de leurs derniers albums, pour revenir à une forme d’épure musicale, qui touche une nouvelle fois à la grâce pure. Animés par un sens littéraire indéniable, les textes prennent de la hauteur sur la vie et l’état du monde à travers des passerelles subtiles entre intime et universel. Ils font vibrer comme aucune autre formation, dans leur musique le jazz, la folk, le blues et le rock, dans un espace sensible aux reliefs vertigineux. De quoi ravir les fans de la première heure, très nombreux en France, mais aussi convaincre les retardataires de la singularité exceptionnelle de ce combo attachant et fascinant, à voir sur scène au moins une fois dans sa vie, avant toutes les autres (comme un doux parfum de reviens-y).

Elysian Fields What The Thunder Said Ojet Records

Face A

Half Measures
First Last Wishes
This World Is Just A World
Must Have Meant 03:32
Before The Crashing Waves
Know Not Whorl CD/Digital uniquement

Face B

We’re Losing Her
I Can Give You That
Changeling CD/Digital uniquement
Say You’re Sorry
What The Thunder Said
Strawberry Moon

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Critique et écoute des albums Transience of Life, Pink Air (2020 & 2018, Microcultures/Ojet Records) et Ghosts Of No (2016, Vicious Circle Records)