Beat Circus « These Wicked Things »

L’étoile filante de Boston traverse le ciel à intervalles irréguliers sans prévenir. Ce qui la rend d’autant plus rare, donc, précieuse. Sa dernière sortie, c’était en 2009. J’avoue découvrir le phénomène avec ce nouvel album qui emmène l’auditeur hors des sentiers battus. Une des énormes torgnoles de ce début 2019. Un disque prodigieux.

La formation emmenée par l’énigmatique Brian Carpenter qui gère tout Beat Circus de A à Z livre un disque majestueux, mélangeant mille styles, mêlant mille liaisons dangereuses, du Hillbilly aux sonorités mexicaines en passant par le Jazz ou des illustrations pour western spaghetti ou pour ceux, plus décadents, d’Alejandro Jodorowsky. Tu installes le Gun Club, Calexico, Nick Cave, Tindersticks, Valentine Six et Morphine au Titty Twister (From Dusk Till Dawn), tu les laisses palabrer “du crépuscule jusqu’à l’aube” et tu assistes émerveillé au grand festin, en sirotant des grandes piñas coladas pour zombies affamés. Le Beat Circus propose une excursion dans les états du sud à bord d’un vieux pick-up de rouille cuivré pour atteindre les localités les plus retirées où il est recommandé de ne pas faire étape si on ne veut pas jouer un remake de 2000 Maniacs à Pleasant Valley. Après, tu fais ce que tu veux avec tes cheveux, j’oblige personne.

Ne laisse pas filer cette étoile, accroche-toi aux branches, tu retrouveras toutes ces mauvaises choses qui sommeillent en toi, version rock’n’roll du Petit Prince.

Beat Circus These Wicked Things Innova Recordings

TRACKLIST:

Face A

Murieta’s Last Ride
These Wicked Things
Bad Motel
Just a Lost, Lost Dream
Crow Killer
Gone, Gone, Gone
The Girl From the West Country
Rosita (Tango)

Face B

The Key
All The Pretty Horses
Rosita (Huapango)
Childe Roland To The Dark Tower Came
The Evening Redness in the West
The Last Man (Is Anybody Out There ?)
Long Way Home



Également dispo’ sur Bandcamp, Qobuz & Spotify,
ainsi que chez tous les bons disquaires!



Patrick Foulhoux

Ancien directeur artistique de Spliff Records, Pyromane Records, activiste notoire, fauteur de troubles patenté, journaliste rock au sang chaud, spécialisé dans les styles réputés “hors normes” pour de nombreux magazines (Rolling Stone, Punk Rawk, Violence, Dig It, Kérosène, Abus Dangereux, Rock Sound…), Patrick Foulhoux est un drôle de zèbre.

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