Jeune trio rhônalpin, Edgar Suit ose une power pop avec de petites intonations post punk à peine voilées pour donner une saveur acidulée à l’ensemble sans dénaturer le propos.
Un album élégant, court, racé, intuitif. En d’autres temps, j’aurais rapproché Edgar Suit de Sloy pas tant pour la direction artistique que pour le traitement du son, notamment celui de cette guitare incisive, tranchante, péremptoire, sèche comme un coup de trique sur la power pop d’un trio d’un autre âge, de celui où on redoublait d’attention pour la chanson, où on l’accostait avec tous les égards, où on restait courtois, poli, bref, d’un temps où les bonnes manières étaient de mise. Edgar Suit a indéniablement des lettres. On n’arrive pas à un tel résultat comme ça. Ils ont dû en user des jeux de cordes et en percer des peaux avant de parvenir à Despise All Humans d’où se dégagent des sonorités allant de la power pop de la fin des 70’s à la new-wave du début des 80’s. Edgar Suit se situe à ce carrefour des genres. Réussir à dégager des morceaux à la substance aussi riches relève non pas de l’inné, mais bien de l’intuition, de l’instinct. Edgar Suit est plus expert que surdoué même si le second terme lui va comme unslim à une gravure de mode callipyge. Edgar Suit a surtout la particularité de savoir composer des tubes et il y en a quelques-uns sur ce premier album triomphant, promis à un bel avenir. Il y a ceux qui savent, donc toi dorénavant, et les autres, paix à leur âme.
Edgar Suit Despise All Humans Dangerhouse
Electric Men/Hell Vice i Vicious/Bad Health
TRACKLIST :
Face A
Over You
Best Of Times
Electric Men Return
Late Night School Trip
Understatement
Face B
Cream Soda
Make It Up (Your Mind)
All Alone
Shut It Up (Your Mouth)
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