Dernière pépite soul — originaire d’Atlanta en Géorgie pour ajouter au symbole —, cet éphèbe cloue l’auditeur aux enceintes comme une chouette à la porte de grange.
Avec des talismans pareils, les mauvais esprits vont se tenir à l’écart. D’autant qu’ils passeraient pour des pignoufs à côté de ce beau jeune homme né le 13 juillet 1989. Ça lui fait plusieurs points communs avec Sam Cooke, Marvin Gaye ou Al Green. Il est dans le même registre musical et vocal, avec un physique avenant lui aussi ! Il est sapé comme un milord et possède un joli pas de danse à en juger le clip de “Smooth Sailin’”.
Maintenant que les présentations sont faites, passons aux choses sérieuses. On n’est pas là pour enfiler des perles. Jette un œil sur la pochette, ça t’en dira plus long que n’importe quel audit auprès de la cour des contes. Tu vois tout de suite à qui tu as affaire. En l’occurrence, l’habit fait le moine, le ramage se rapporte au plumage. C’est le phénix des hôtes de ces bois pour ainsi dire.
S’il répond précisément aux critères instaurés par Sam Cooke en 1956 avec l’acte fondateur “You Send Me”, Leon Bridges évite la nostalgie “revival”. Il vernit ses chansons avec la patine de son temps. Il a déjà un look de Smokey Robinson & The Miracles en 66, il ne va pas en plus faire semblant d’être téléporté depuis les 60’s. Il se réfère aux codes dictés par Amy Winehouse et entretenus par Raphael Saadiq ou Aloe Blacc. Sans le côté Prince de Saadiq. Il n’y pense pas, même pas en rêve. Pour l’instant, il se tient loin du funk. Il est encore du côté gospel de la soul dans un mélange de tradition et de modernité. La bande-son de l’été 2015.
Leon Bridges Coming Home Columbia
Site web de Leon Bridges et de Columbia.
TRACKLIST:
Coming Home
Better Man
Brown Skin Girl
Smooth Sailin’
Shine
Lisa Sawyer
Flowers
Pull Away
Twistin’ & Groovin’
River
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