Nouveau duo québécois composé de deux punks rockers bien connus des sévices de peau lisse, New Vogue arrache les dents avec un premier album synth-punk façon Devo réalésé London 76.
Certes, New Vogue n’invente pas le fil à couper l’eau tiède, mais pour commettre un acte pareil de nos jours, faut être total niqué du bulbe. Le plus ahurissant, c’est que nous en sommes au Volume 2, ce qui ne manque pas de toupet pour un titre de premier album. Donc, selon mes calculs et en vertu du principe d’Archimède, il devrait y avoir un premier volume dissimulé sous les glaces de l’Alaska ou échoué sur les récifs de Santiago de Cuba. Seule une longue et rigoureuse enquête permettra de résoudre cette énigme. Nos plus fins limiers sont sur le coup, au bar PMU en bas de chez toi si tu les cherches. Oublions le premier volume fantôme pour nous focaliser sur ce Volume 2 si ça ne te dérange pas. Pas que je sois susceptible, mais les plaisanteries les plus courtes sont souvent les moins longues. Huit morceaux en dix-sept minutes, les grindcoreux chient dans leurs frocs, ils sentent monter la vindicte populaire. Ça dézingue, ça déglingue, ça seringue, ça schlingue, ça flingue, ça bouzingue, ça soustingue, ça toute berzingue, ça… oh, et puis merde. Lâche-moi la grappe un peu, t’as qu’à écouter même si je te l’accorde, la pochette n’est pas très engageante. En même temps, il vaut mieux ce visuel d’une lamedé endormie sur une peau d’ours blanc qu’une pancarte “bienvenue chez les neuneus” accrochée en devanture de l’estanco et qui aurait produit sensiblement le même effet. New Vogue, c’est Kraftwerk qui se prend un coup de latte dans les joyeuses à la sortie du Macumba.
New Vogue Volume 2 Casbah Records
Keep Talking
Deny Me
Safe on the Autobahn
Birdman
Sociable Creature
Daylight Eraser
Reptile
Change of Heart
mais aussi et surtout, chez tous les bons disquaires indé’ !
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