Trois ans après avoir fait pleuvoir l’amour, Lee Fields nous revient raide dingue sentimentalement parlant, autant dire que ses centres d’intérêt demeurent invariables malgré les années. Et ce n’est pas nous, à la rédaction de Slow Show, qui nous en plaindrons.
Depuis que Lee Fields a été mis sous les feux des projecteurs par la Desco (pré-Daptone Records) en 1998, après vingt ans passés dans la confidentialité — en tout cas, chez nous, en Europe —, le monsieur livre de merveilleux albums à intervalles plus moins réguliers. Il reste fidèle à un rhythm’n’blues somptueux pour évoquer encore et toujours, et principalement, les mêmes sujets : Dieu et l’amour. Après la Desco, Lee Fields a rejoint un label voisin de l’enseigne new-yorkaise sans jamais s’éloigner de la galaxie Daptone. Depuis, ses tournées battent généralement pavillon Daptone. Cette fois, c’est fait, il rejoint officiellement la prestigieuse auberge pour un rafraichissant Sentimental Fool qui reste fidèle à ses convictions et, en même temps, à celles du label new-yorkais puisque Bosco Mann est à la manœuvre. De nombreux musiciens ont été invités pour enrichir les orchestrations, même des cordes. Ce nouvel album va enthousiasmer les nombreux fans, mais il va surtout convaincre de nouveaux disciples à un Lee Fields bienveillant et rassurant.
Encore un grand disque et la Daptone, après les disparitions de Sharon Jones et Charles Bradley, va pouvoir revenir sur le devant de la scène avec l’expérimenté Lee Fields et les incroyables rookies de Harlem Gospel Travelers. Vivement une tournée commune.
Lee Fields Sentimental Fool Daptone
Face A
Forever
I Should Have Let You Be
Sentimental Fool
Two Jobs
Just Give Me Your Time
Save Your Tears For Someone New
Face B
The Door
What Did I Do
Without a Heart
Ordinary Lives
Your Face Before My Eyes
Extraordinary Man
mais aussi et surtout, chez tous les bons disquaires indé’ !
Critique et écoute de l’album
It Rains Love (2019, Big Crown Records)
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