The National « Sleep Well Beast »

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Pour leur septième album studio, les National se dispersent géographiquement, pour mieux se retrouver, et se réinventer.

Ces quatre dernières années ont été plutôt productives pour le groupe que l’on croyait en sommeil. Tout en composant les prémices de Sleep Well Beast, les New-Yorkais d’adoption se sont tour à tour investis dans différents projets (Planetarium, Lnzndrf, El Vy ou l’hommage au Grateful Dead Day of the Dead, pour ne citer qu’eux). Des projets qui ont indirectement inspiré le groupe, et l’ont poussé à se remettre en question. Jusqu’ici, le quintet obéissait sans cesse aux règles qu’il s’était établi -c’était notamment le cas d’une bonne partie de Trouble Will Find Me– quitte à parfois donner l’impression de tourner en rond.
Les frères Dessner, Devendorf et Matt Berninger ne sont pas idiots, et plutôt que d’appliquer bêtement toujours la même formule, ils ont choisi cette fois d’incorporer quelques nouveautés dans leur musique tout en gardant la base solide qui a fait leur succès, histoire de ne pas perdre ses fans. Ils naviguent ainsi en terrain conquis sur la bouleversante ballade d’ouverture « Nobody Will Be There », ou le très beau « Carin at the Liquor Store » -deux titres qui évoquent avec leurs structures au piano le divin Boxer -qui fête cette année ses 10 ans- ou les hymnes Indie Rock/Post-Punk « Day I Die » et « Turtleneck », qui rappellent quant à elles les belles heures de Alligator (2005, Beggars Banquet).
Sur la seconde partie du disque, le quintet tente de décontenancer l’auditeur, afin de lui prouver qu’il est capable d’autre chose. Sleep Well Beast voit les natifs de Cincinnati ne s’imposer aucune limite, s’autorisant même quelques solos de guitares bien sentis (le tube « The System Only Dreams in Total Darkness ») ou flirter avec la musique électronique à la manière de leur pote Sufjan Stevens. On retrouve ainsi des boucles de synthé, du sample (« I’ll Still Destroy You ») et des boites à rythmes (« Guilty Party » et l’expérimental « Sleep Well Beast »).

Avec Sleep Well Beast, The National brise la routine et évite intelligemment de tomber dans la répétition en livrant un disque à la hauteur de ses ambitions. Indiscutablement l’un des albums Indie Rock de l’année.

The National Sleep Well Beast 4AD/Beggars

TRACKLIST:

Side A

Nobody Else Will Be There
Day I Die
Walk It Back

Side B

The System Only Dreams In Total Darkness
Born To Beg
Turtleneck

Side C

Empire Line
I’ll Still Destroy You
Guilty Party

Side D

Carin At The Liquor Store
Dark Side Of The Gym
Sleep Well Beast



Également dispo’ en écoute sur Spotify, Apple Music et Qobuz.










Documentaire Something Out of Nothing de Marshall Curry sur la création de Sleep Well Beast






Critique de Trouble Will Find Me (2013, 4AD) des National
et de Return to the Moon (2015, 4AD) de EL VY (side-project de Matt Berninger).

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Live report des concert du groupe au Barclay Center à Brooklyn, NY en 2013 (photos par Robert Altman) et au Festival Les Nuits de Fourvière à Lyon en 2014 (photos par Johan Cottreel).The National@Barclays Center  live report critique johan cottreel photos le mauvais coton the national live festival les nuits de fourvière 4ad 2014 james vincent mcmorrow

 

Stéphane Pinguet

Disquaire indépendant aigri mais passionné, amateur de musique, cinéma, littérature et bandes dessinées en tous genres.

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